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A HOUSE OF DYNAMITE/UNE SITUATION EXPLOSIVE

  • Cinémascope
  • 13 nov.
  • 2 min de lecture
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(Netflix) 3/5. Ouais, ben, on est loin des légers Maze runner et Divergent 3 et c’est tant mieux ! Je me demande d’ailleurs pourquoi Noah Oppenheim n’a pas commencé sa carrière scénaristique dans son domaine de prédilection, le journalisme politique (Il est président de NBC News et patauge donc dans le milieu depuis belle lurette !) En tout cas, mieux vaut tard que jamais, car cette incursion fictionnelle d’une attaque nucléaire sur les États-Unis est franchement réussie dans la mesure où le tout est fait de façon réaliste et non cinématographique (Cette approche est réservée à l’expérimentée cinéaste Kathryn Bigelow qui s’y connait en la matière. On se rappelle tous de Hurt locker et Zero dark dirty, des productions mêlant intelligemment fiction et documentaire !!!)


La paire d’artistes présente trois paliers de contrôles militaires de l’attaque anonyme. Ce que j’ai bien aimé de House of dynamite est justement la quête d’explications et la tentative d’interception plutôt que le résultat (D’ailleurs, je tiens à avertir ceux qui veulent le regarder. Sans rien dévoiler, écrivons que la finale est assez « coït interrompu », mettons !!) Mais comme je l’ai mentionné, le but premier de Bigelow et Oppenheim est de montrer le processus en temps réel et non de tourner un divertissement vide. Ils nous présentent donc trois échelons politiques et militaires et comment ils gèrent ce type de situation. J’ai même trouvé téméraire de leur part de commencer sur les chapeaux de roue (la section de la Capitaine Walker, interprétée avec aplomb par Rebecca Ferguson), puis de présenter la même situation du point de vue des analystes (dont le conseiller à la sécurité Baerington et le Général Brady, respectivement joué Gabriel Basso et Tracy Letts) et de clore avec les haut gradés (le POTUS ou President Of The United States et le Secrétaire à la défense, soit Idris Elba et Jared Harris), car plus le film avance, plus la tension s’estompe.


Tout comme les protagonistes impliqués au fur et à mesure du visionnement, le public se détache de la situation première pour devenir que spectateur. Je crois sincèrement que c’était un des buts recherchés de la part de Bigelow et Oppenheim. Une sorte de pointe cynique de la gestion gouvernementale sur la possibilité d’une telle attaque, mais en tant que film, beaucoup pourraient être rebutés par cette approche plus terre-à-terre. En gros, ce n’est pas un film de guerre traditionnel où ça pète de partout et où il y a un gentil et un méchant. A House of dynamite est presque un cours didactique d’introduction à la politique militaire américaine. Personnellement, j’ai apprécié l’expérience immersive, il faut juste être prêt à accepter leur offre. Par François Gauthier cinemascope@deltar.net

 
 
 

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