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Cinémascope

MANK


4/5 (Netflix). Trip de cinéphile!!! Complètement!! La photo (d’Erik Messerschmidt) ; les décors (de Donald Graham Burt) ; la musique (de Trent Reznor et Atticus Ross) ;…. Tout rappelle le classique d’Orson Welles, Citizen Kane. Bien entendu, vu que c’est basé sur le co-auteur du célèbre classique du Septième, Herman J. Mankiewicz.

Sortant d’un hiatus de six ans (hormis la mini-série Mindhunter), le cinéaste David Fincher revient en grande forme, avec le scénario de feu-son père, Jack Fincher. Un scénario étoffé, documenté, pointu, avec une bonne dose d’humour acerbe, marque de commerce du scénariste surnommé Mank par ses pairs. On y observe la gloire et la descente de l’auteur, tout comme on y voit l’âge d’or du cinéma dans toute sa splendeur, où les grandes vedettes étaient les scénaristes. Fincher, père et fils, connaissent leur médium et montrent tout leur amour pour cet art.

Mank n’est pas seulement un film sur la création du classique de 1941, mais aussi une introspection sur le cheminement de son auteur et des personnages plus grands que nature qui ont gravité autour de lui. Dans le rôle principal, on retrouve Gary Oldman, encore une fois au somment de son art, tout en retenue alors que l’historique du rôle fut parsemé de « glamour », d’amour, de confrontation et d’alcool. Oldman, tel un clown triste, performe la vie de Mankiewicz avec raffinement. Une excellente note à l’acteur Charles Dance qui interprète le magnat William Randolph Hearst, dont Citizen Kane fut en partie basé. Sa présence se fait sentir, même lorsqu’il se fait muet.

Mais la meilleure note va au réalisateur, qui parvient à s’effacer derrière le sujet, alors qu’il nous a habitué à des œuvres plus expressives, plus éclatées, plus colorées. Se7en, Benjamin Button, Zodiac, Fight club, pour n’en nommer que quelques-unes ! Avec Mank, l’utilisation judicieuse du noir et blanc et le choix aiguisé des cadrages (rappelant l’époque de l’entre-deux guerres) permettent au spectateur de s’attarder avant tout au sujet et non à la vedette, dont Fincher peut se targuer d’être (Un des rares néo-cinéastes qui puissent attirer les foules, dans la lignée de Spielberg, Hitchcock, Kubrick et dernièrement Nolan).

Il aurait été préférable de voir Mank sur grand écran et aurait mérité meilleur sort, mais dans les circonstances, profitons-en une, deux, trois fois !!!!! J’espère que l’Académie saura lui donner son dû, alors qu’on se rappelle tous du traitement que Netflix a eu avec the Irishman !!!


Mank est du bonbon ! Par François Gauthier cinemascope@deltar.net

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