Avant toute chose, je vous invite à écouter la « balado » de mes collègues et amis Dany et Isabelle sur le chapitre deux du roman de Stephen King. Maintenant, n’ayant pu être présent et préférant écrire que de m’entendre (j’m’énerve, c’est terrible !!! M**dite patate dans ‘bouche…), je dois mentionner d’entrée de jeu que It 2 est moins bon que son prédécesseur. Le réalisateur Andy Muschietti et le scénariste restant Gary Dauberman sont tombés dans le piège du « plus » : plus de gores, plus de longueurs psychologiques, plus d’étoiles (la distribution adulte est physiquement parfaite), plus de Pennywise, … Pour les amateurs d’horreur, le chapitre 2 est enlevant, tendu, mais quelque peu inconstant. Le fait de vouloir donner de l’espace à tous et toutes rallonge que trop la production et réduit le rythme qu’ils étaient parvenus à instaurer dans le premier.
Évidemment, le piège était presqu’inévitable, alors que nous savions tous que les personnages reviendraient 27 ans plus tard finir le travail inachevé. De plus, la jeune distribution a tellement marqué l’esprit populaire qu’ils se devaient de les faire revenir en flashbacks. Avec autant d’ingrédients sur la table, Muschietti et Dauberman ont voulu gâter tout le monde et cela a justement un peu gâté le plaisir. N’empêche que les acteurs adultes sont parfaits. Mon seul bémol va au choix de Jessica Chastain pour interpréter Beverly Marsh. Ne vous méprenez pas, elle est excellente (comme toujours) et magnifique à regarder évoluer, mais c’est la seule selon moi qui ne s’apparente pas au physique de sa version adolescente. Mais grâce à son talent et à la chimie avec ses confrères James McAvoy, Bill Hader (le meilleur du lot), Jay Ryan, Isaiah Mustafa et James Ransone, on oublie vite ce petit détail pour retrouver avec délectation le groupe des « losers » réuni pour confronter à nouveau leurs peurs ET Pennywise.
D’ailleurs, parlons-en du clown. En deux films, le comédien Bill Skasgard est parvenu à placer ce personnage dans la « top list » des incontournables vilains du Septième moderne, aux côtés de Freddy, Jason, Michael Myers, Hannibal Lecter et Vader. J’écrirais même que ce rôle s’apparente plus aux deux derniers mentionnés, grâce à l’intensité du jeu et le bagage psychologique. Skarsgard semble avoir eu beaucoup plus de latitude de la part du cinéaste et il lui a certainement bien rendu la pareille. Bien entendu, les effets spéciaux y sont pour beaucoup dans le succès du rôle et de l’ensemble de la production. Malheureusement, à cause du #1, les attentes se sont exponentiellement élevées et j’ai trouvé que certaines créatures (mettons !) manquaient de crédibilité. Je sais, je sais ! Je joue à l’avocat du diable, car j’admets que j’ai vraiment apprécié le deuxième chapitre, mais j’aurais préféré une approche « plus avec moins », ‘comprenez ?! Ledit piège de la suite, vous voyez ?!?!! Bah…
N’ayant pas lu le roman de King (qui fait un caméo. Oups…………..), je ne sais pas si Dauberman y est resté fidèle et que toutes les explications démontrées y sont. Mais connaissant la filmographie adaptée du prolifique auteur, il a la fâcheuse tendance à tout souligner au marqueur. Dans un roman, ça passe. Au cinéma, ça fait moins subtil, mettons, et la finale m’a laissé sur ma faim. Mais cela n’empêche pas It de se classer aisément dans le panthéon des productions d’horreur de qualité, car ils ne prennent pas le spectateur pour des débiles légers. Il y a certes des sauts en quantité industrielle (j’ai analysé le coco du gars d’en avant plus souvent qu’autrement. Quoi ? J’suis « pissou » et Muschietti et le compositeur Benjamin Wallfisch nous avertissent inévitablement à chaque fois, donc……….. J’ai trouvé son coco très bien rasé,), mais le fait de s’attarder avant tout aux personnages et non à « l’action/réaction » permet à Ça d’être un film intelligent de 5 heures. Pis c’est ça qui est Ça, hihi !! 3.5/5 par François Gauthier cinemascope@deltar.net P.S. : N’oubliez pas la « balado » pour une autre perspective, car je sais que je suis difficile…??!!
Comments